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Saint Paul |
Dernière mise à jour le 30/11/2023 Plan du site Menu en haut d’écran Aide |
Fête | 29 juin |
Saint Paul |
Saint Pierre et saint Paul : on ne peut pas les séparer.
Ils sont les deux piliers de l’Église.
Jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre.
L’Église romaine, c’est l’Église de Pierre et de Paul, l’Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l’irruption d’un homme qui leur dit : « Suis-moi. Tu t’appelleras Pierre. » ou « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l’Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Saint Paul, ravi jusqu’au ciel, entend des paroles qu’il n’est pas possible de redire avec des paroles humaines.Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l’Église : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Paul devient l’apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité. Le 29 juin 2008 s’est ouverte l’année Saint Paul, l’occasion de (re)découvrir celui qui fut un géant de l’évangélisation et qui est aujourd’hui un témoin pour notre temps. Le 2 juillet 2008, le Saint-Père est revenu sur la figure de l’apôtre des gentils, auquel est consacrée l’année paulinienne inaugurée le 29 juin (conclusion le 29 juin 2009). Il est un exemple « de totale consécration au Seigneur et à son Église, de grande ouverture à l’humanité et à ses cultures… Pour comprendre ce qu’il dit aux chrétiens d’aujourd’hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit… ». Saint Paul venait « d’une culture particulière et certainement minoritaire, celle d’Israël et de sa tradition… nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences : la dérision, qui pouvait aller jusqu’à l’intolérance comme jusqu’à l’admiration. » Deux facteurs ont cependant favorisé l’action de Paul : la diffusion de « la culture hellénistique, devenue après Alexandre le Grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient », et « la structure politique et administrative de l’Empire romain » qui unifiait les peuples. « La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la foi en Jésus-Christ… La situation historique et culturelle et le milieu d’où il venait influèrent sur ses choix et son projet ». Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé « l’homme des trois cultures », regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul. On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse « de hautes valeurs humaines et morales qui seront incluses par le christianisme ». Et puis, c’était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques. Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu’« on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s’est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale, originale… Mais il en va de même pour le christianisme même plus généralement dont l’Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre ». (Source : VIS 080702 390) Paul a rencontré le Ressuscité. On dispose de deux sources pour comprendre ce qui se produisit, la plus connue étant le récit de Luc dans les Actes, qui parle de la lumière tombée du ciel, de la chute de Paul, de sa cécité. « Le Christ ressuscité lui apparut comme une lumière vive qui, s’adressant à Paul, transforma sa pensée et sa vie même… Cette rencontre, qui est au cœur du récit de Luc, modifia radicalement sa vie au point qu’on peut parler d’une réelle conversion ». Puis le Saint-Père a indiqué que les épîtres mêmes constituent la seconde source. Allant à l’essentiel, elles ne fournissent pas de détails sur les circonstances de l’évènement : « Tout le monde savait que le persécuteur était devenu un fervent apôtre du Christ, non par réflexion, mais à la suite d’un fait violent, la rencontre avec le Ressuscité en personne ». Le Pape a alors souligné que plusieurs écrits de Paul établissent que l’apparition du Christ fut le fondement de tout son apostolat et de sa nouvelle vie, même s’il ne considérait pas l’évènement comme une conversion proprement dite. La raison est très claire, a expliqué Benoît XVI, « la transformation de son existence ne fut pas le fruit d’un processus psychologique, d’une évolution de la réflexion intellectuelle et morale… Elle fut causée par la rencontre avec Jésus-Christ…et la conversion de saint Paul ne peut s’expliquer autrement. Les analyses de l’esprit ne sauraient éclairer et résoudre le problème. La clef pour comprendre l’évènement se trouve dans la rencontre même. » Pour les chrétiens, a ajouté le Pape, le christianisme « n’est pas une nouvelle philosophie, une nouvelle morale. On n’est chrétien que si l’on rencontre le Christ, même s’il ne se manifeste pas de manière aussi éclatante qu’avec Paul dont il fit l’apôtre des nations. Nous pouvons rencontrer le Christ en lisant l’Écriture, en priant, en participant à la liturgie de l’Église, toucher le cœur du Christ en sentant qu’il touche le nôtre. C’est cette relation personnelle, cette rencontre avec le Ressuscité, qui fait de nous de véritables chrétiens », a conclu Benoît XVI. (source : VIS 080903 410) Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre. Paul, apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec foi et amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron ; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64 ; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67. |
En savoir plus | À partir de la légende dorée rédigée en latin entre 1261 et 1266 par Jacques de Voragine, dominicain et archevêque de Gênes. |