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À partir de la légende dorée de saint Jacques



Dernière mise à jour
le 30/11/2023

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Retour à la présentation générale de saint Jacques - Retour à Vitraux : thématique et ordonnancement

À partir de la légende dorée
Cet apôtre est appelé Jacques, fils de Zébédée, Jacques, frère de Jean, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre, et Jacques le Majeur. On appelle Jacques, fils de Zébédée, non seulement parce qu’il est son fils selon la chair, mais pour faire comprendre son nom. Zébédée signifie donnant ou donné. Saint Jacques se donna lui-même à Jésus Christ par son martyre. Il a été donné de Dieu pour être notre patron spirituel.

On l’appelle Jacques, frère de Jean, parce qu’il fut son frère selon la chair et selon sa conduite. En effet, tous les deux eurent le même zèle, le même désir de savoir, et firent les mêmes souhaits. Ils eurent le même zèle pour venger le Seigneur. Comme les Samaritains ne voulaient pas recevoir Jésus Christ, Jacques et Jean dirent : « Voulez-vous que nous commandions que le feu du ciel descende et qu’il consume ces gens-là ? »

Ils eurent le même goût pour apprendre : ce furent eux principalement qui interrogèrent Jésus Christ au sujet du jour du jugement et des autres événements à venir. Ils firent les mêmes souhaits. Tous les deux voulurent avoir au paradis une place à côté du Seigneur : l’un à la droite et l’autre à la gauche de Jésus Christ.

On l’appelle fils du tonnerre en raison du bruit que faisaient ses prédications. Il effrayait les méchants, excitait les paresseux, et s’attirait l’admiration générale par la profondeur de ses paroles. II en fût de lui comme de saint Jean dont Bède dit : « Il a retenti si haut que s’il eût retenti un peu plus, le monde entier n’aurait pu le contenir. »

On l’appelle Jacques le Majeur comme l’autre est appelé le Mineur :

  • En raison de sa vocation : car il fut appelé le premier par Jésus Christ
  • En raison de familiarité : car Jésus Christ paraît avoir été plus familier avec lui qu’avec l’autre. On en a la certitude puisque le Sauveur l’admettait dans ses secrets. Il l’admit lors de la résurrection de, la jeune fille et lors de sa glorieuse transfiguration.
  • En raison de sa passion : car ce fut le premier des apôtres qui souffrit le martyre.

De même qu’on l’appelle majeur pour avoir été le premier à l’honneur de l’apostolat.
De même, on peut l’appeler majeur pour avoir été appelé le premier à la gloire de l’éternité.

L’apôtre

L’apôtre Jacques, fils de Zébédée, après l’ascension du Seigneur, prêcha d’abord en Judée et en Samarie, puis il se rendit en Espagne pour y semer la parole divine. Voyant que son séjour en Espagne ne produisait pas les résultats escomptés et qu’il n’était parvenu à y former que neuf disciples, il y laissa deux de ces disciples et revint en Judée avec les sept autres. Jean Beleth dit même que, pendant tout son séjour en Espagne il ne put faire qu’une seule conversion.

Rentré en Judée, il se remit à prêcher la parole de Dieu. Sur la demande des pharisiens, un mage nommé Hermogène envoya vers lui son disciple Philet pour le convaincre devant les Juifs de la fausseté de sa prédication. Ce fut, au contraire, l’apôtre qui, en présence de la foule, convertit Philet, tant par ses arguments que par ses miracles. Quand il s’en retourna près de son maître, le disciple du mage lui vanta la doctrine de Jacques, lui raconta ses miracles, lui dit qu’il était résolu à devenir chrétien et l’engagea à imiter son exemple. Furieux, Hermogène se servit de la magie pour l’immobiliser de telle sorte que le malheureux Philet n’avait plus la force de faire un mouvement. Il lui dit : « Nous verrons bien si ton Jacques parviendra à te délivrer ! » Or Jacques, informé de la chose, envoya à Philet un linge qu’il avait sur le corps. À peine, Philet eut-il touché ce linge que, délivré de ses chaînes magiques, il brava Hermogène et alla rejoindre l’apôtre. Exaspéré, le mage ordonna aux démons de lui amener Jacques et Philet chargés de chaînes pour intimider, par cet exemple, les autres disciples. Les démons, arrivés en face de Jacques, commencèrent à gémir piteusement, en disant : « Apôtre Jacques aie pitié de nous, car voici que nous brûlons avant notre temps ! »
Jacques demanda : « Pourquoi venez-vous ici ? »
Les démons répondirent : « C’est Hermogène qui nous a envoyés pour que nous nous emparions de toi et de Philet, mais aussitôt l’ange de Dieu nous a liés avec des chaînes de feu et il ne cesse pas de nous torturer. »
Jacques reprit : « Que l’ange de Dieu vous rende la liberté, mais seulement si vous vous empariez d’Hermogène et me l’ameniez ici enchaîné, sans cependant lui faire aucun mal ! »
Les démons firent comme il l’ordonnait et Jacques dit à Philet : « Suivons l’exemple du Christ, qui nous a enseigné à rendre le bien pour le mal ! Hermogène t’a enchaîné ; toi, délivre-le ! » Et comme Hermogène, débarrassé de ses liens, se tint tout confus devant l’apôtre.
Celui-ci lui dit : « Va librement où tu veux ! car notre doctrine n’admet pas que personne ne se convertisse malgré lui ! »
Et Hermogène lui dit : « Je connais l’humeur vindicative des démons. Ils me tueront si tu ne me donnes pas pour me protéger, quelque objet t’ayant appartenu. »
Alors Jacques lui donna son bâton et le mage alla chercher ses livres et les rapporta à l’apôtre qui lui ordonna de les jeter à la mer. Après quoi, Hermogène, se jetant à ses pieds, lui dit : « Libérateur des âmes, reçois en pénitent celui que tu as daigné secourir tandis qu’il t’enviait et cherchait à te nuire ! » Et, depuis lors, il se montra parfait dans la crainte de Dieu.

Mais les Juifs, furieux de cette conversion, vinrent trouver Jacques et lui reprochèrent de prêcher la divinité de Jésus. L’apôtre leur prouva si clairement cette divinité par le témoignage des livres saints, que plusieurs d’entre eux se convertirent. Voyant cela, le grand prêtre Abiathar souleva le peuple, fit passer une corde autour du cou de l’apôtre et le conduisit devant Hérode Agrippa qui le condamna à avoir la tête tranchée. Comme on le conduisait au supplice, un paralytique, gisant sur la route, le supplia de lui rendre la santé. Jacques lui dit : « Au nom de Jésus-Christ pour qui je vais souffrir la mort, sois guéri, lève-toi et bénis ton Créateur ! » Aussitôt, le malade guérit, se leva et bénit le Seigneur. Alors le scribe qui conduisait Jacques se jeta à ses pieds, lui demanda pardon et lui dit qu’il voulait devenir chrétien.
Voyant cela, Abiathar le fit capturer et lui dit : « Si tu ne maudis pas le nom du Christ, tu seras toi-même décapité avec Jacques ! »
Le scribe répondit : « Maudis sois-tu toi-même, et que le nom du Christ soit béni à jamais ! »
Alors Abiathar le fit frapper au visage et obtint d’Hérode qu’il partageât le supplice de l’apôtre. Comme on s’apprêtait à les décapiter tous deux, Jacques demanda au bourreau un vase plein d’eau dont il se servit pour baptiser le scribe, nommé Joséas. Ensuite, tous deux eurent la tête tranchée. Ce martyre eut lieu le huitième jour des calendes d’avril, mais l’Église a décidé que la fête de saint Jacques Majeur serait célébrée le huitième jour des calendes d’août (25 juillet), date où le corps du saint fut transporté à Compostelle.

Le transport de son corps après sa mort

Après la mort de Jacques, ses disciples, par crainte des Juifs, placèrent le corps sur un bateau, embarquèrent avec lui en se confiant à la sagesse divine. Des anges conduisirent le bateau en Galice dans le royaume d’une reine qui s’appelait Louve et méritait de porter ce nom. Les disciples déposèrent le corps sur une grande pierre qui, à son contact, ramollit comme de la cire et se transforma en un sarcophage adapté au corps. Puis les disciples se rendirent auprès de la reine Louve et lui dirent : « Notre-Seigneur Jésus-Christ t’envoie le corps de son disciple pour que tu reçoives mort celui que tu n’as pas voulu recevoir vivant ! » Ils lui racontèrent le miracle qui avait permis au bateau de naviguer sans gouvernail. Ils la prièrent de désigner un lieu pour la sépulture du saint. Alors la méchante reine les envoya traîtreusement au roi d’Espagne sous prétexte de lui demander son autorisation. Le roi s’empara d’eux et les jeta en prison. La nuit, un ange leur ouvrit les portes de la prison et les remit en liberté. Le roi, dès qui l’apprit, envoya des soldats à leur poursuite. Au moment où ces soldats allaient franchir un pont, le pont se rompit et ils furent tous noyés. À cette nouvelle, le roi eut peur pour lui-même et se repentit. Il envoya d’autres hommes à la recherche des disciples de Jacques, mais, cette fois, avec mission de leur dire que, s’ils voulaient revenir, il n’aurait rien à leur refuser. Ils revinrent donc et convertirent toute la ville à la foi du Christ, puis ils retournèrent auprès de Louve pour lui faire part du consentement du roi. La reine, furieuse, leur répondit : « Allez prendre, dans la montagne des bœufs que j’ai là. Mettez-leur un joug et emportez le corps de votre maître dans un lieu où vous pourrez lui élever un tombeau ! » La perfide créature savait que ces prétendus bœufs étaient des taureaux indomptés. Elle se disait que, si les disciples de Jacques leur mettaient le joug, les taureaux ne manqueraient pas de les tuer et de jeter à terre le corps du saint. Mais il n’y a pas de sagesse qui vaille contre Dieu. Les disciples, ne soupçonnant pas la ruse, gravirent la montagne où un dragon vomissait des flammes. Ils lui présentèrent une croix et le dragon se rompit en deux. Ils firent ensuite le signe de la croix et les taureaux, devenus doux comme des agneaux, se laissèrent mettre le joug et coururent porter le corps du saint dans le palais même de la Louve. Voyant cela, celle-ci, émerveillée, crut en Jésus. Elle transforma son palais en une église de Saint-Jacques et la dota magnifiquement. Le reste de sa vie s’écoula dans les bonnes œuvres.

Les miracles

Le pape Calixte raconte qu’un certain Bernard, du diocèse de Modène, ayant été enchaîné en haut d’une tour, ne cessait d’invoquer saint Jacques. Le saint lui apparut et lui dit : « Viens, suis-moi en Galice. » Puis il brisa les chaînes du prisonnier et disparut. Alors Bernard s’élança du haut de la tour qui avait plus de soixante coudées. Il descendit ainsi à terre sans se faire aucun mal.

Bède raconte qu’un homme avait commis tant de péchés que son évêque hésitait à l’absoudre. L’évêque envoya cet homme au tombeau de saint Jacques avec un papier où étaient inscrits ses péchés. Le jour de la Saint-Jacques, le papier fut placé sur le tombeau du saint. Quand le pécheur, après une fervente prière, reprit le papier et l’ouvrit, il vit que la liste de ses péchés était effacée.

Hubert de Besançon raconte qu’en 1070, trente hommes de Lorraine qui allaient en pèlerinage au tombeau de saint Jacques, jurèrent de se rendre service mutuellement à l’exception d’un seul qui ne voulut point jurer. En route, l’un de ces pèlerins tomba malade et ses compagnons l’attendirent pendant quinze jours. Enfin, tous l’abandonnèrent à l’exception de celui qui avait refusé de jurer. Le soir, le malade mourut au pied du mont Saint-Michel. Alors son compagnon s’épouvanta de la solitude du lieu, de l’obscurité de la nuit et du voisinage du cadavre. Saint Jacques lui apparut sous la forme d’un cavalier et le consola en lui disant : « Confie-moi ce mort et monte en croupe derrière moi sur mon cheval ! » Dans cette même nuit, le saint, lui faisant franchir une distance de plus de quinze étapes, l’amena à une demi-lieue de Saint-Jacques de Compostelle. Il lui ordonna ensuite de rassembler les chanoines pour ensevelir le mort et de dire à ses vingt-huit compagnons que, ayant manqué à leur serment, ils ne tireraient aucun profit de leur pèlerinage.

Un Allemand qui se rendait avec son fils au tombeau de saint Jacques, en 1020, s’arrêta en route dans la ville de Toulouse. L’hôte chez qui ils logeaient enivra le père et cacha un vase d’argent dans son sac. Le lendemain, comme les pèlerins voulaient repartir, l’hôte les accusa de lui avoir volé un vase qui, en effet, fut retrouvé dans leur sac. Le magistrat devant qui ils furent conduits les condamna à remettre tout leur bien à l’hôte qu’ils avaient voulu dépouiller. Il ordonna, en outre, que l’un des deux soit pendu. Après un long conflit où le père voulait mourir pour son fils et le fils pour son père, ce fut le fils qui l’emporta. Il fut pendu et le père, désolé, poursuivit son pèlerinage. Lorsqu’il revint à Toulouse, trente-six jours après, il courut au gibet où pendait son fils. Il commença à pousser des cris lamentables. Voilà que le fils, lui adressant la parole, lui dit : « Mon cher père, ne pleure pas, car rien de mauvais ne m’est arrivé grâce à l’appui de saint Jacques qui m’a toujours nourri et soutenu ! » Entendant cela, le père courut vers la ville et la foule détacha de la potence son fils qui se trouva en parfaite santé. Ce fut l’hôte qu’on pendit à sa place.

D’après Hugues de Saint-Victor, un pèlerin, qui se rendait au tombeau de saint Jacques, vit le diable lui apparaître sous la forme du saint. Le faux saint Jacques, après lui avoir exposé les misères de la vie terrestre, l’engagea à se tuer en l’honneur de lui. Le naïf pèlerin prit son épée et se tua sur-le-champ. La foule voulait mettre à mort l’hôte, soupçonné d’être l’assassin, chez qui il demeurait. Soudain, le mort, revenant à la vie, raconta qu’au moment où le démon le conduisait en enfer, le vrai saint Jacques était intervenu et avait sommé les démons de lui rendre la vie.

Hugues, abbé de Cluny, nous raconte un autre miracle de saint Jacques. Un jeune homme du diocèse de Lyon, qui avait une grande dévotion pour le saint et faisait de fréquents pèlerinages sur son tombeau, se laissa un jour tenter en chemin. Il commit le péché de fornication. Alors le diable lui apparut sous la forme de saint Jacques et lui dit : « Je suis l’apôtre Jacques à qui tu as l’habitude de venir rendre visite. Mais, cette fois, tu peux te dispenser de poursuivre ton chemin, car ton péché ne te sera remis que si tu te coupes entièrement les parties génitales. Et tu serais plus heureux encore si tu avais le courage de te tuer et de souffrir ainsi le martyre en mon nom ! » Donc, la nuit suivante, pendant que ses compagnons dormaient, le jeune homme se coupa les parties génitales, après quoi il se transperça le ventre d’un coup de couteau. Le lendemain matin, ses compagnons, épouvantés, s’enfuirent, de peur d’être soupçonnés d’homicide. À la surprise générale, au moment où l’on préparait le cercueil du mort, celui-ci revint à la vie. Il raconta qu’après sa mort, alors que les démons entraînaient son âme vers l’enfer, le véritable saint Jacques accourut, au-devant d’eux et se mit à les gourmander. Le saint le conduisit ensuite dans une prairie où se tenait assise la Sainte Vierge qui conversait avec d’autres saints. Dès que saint Jacques eut intercédé auprès d’elle en faveur du jeune homme, elle manda les démons et ordonna que le mort fût rendu à la vie. Seules, les cicatrices de l’opération qu’il s’était faite lui restèrent toujours.

Un autre miracle est rapporté par le pape Calixte. Vers 1100, un Français se rendait à Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa femme et ses fils, en partie pour fuir la contagion qui désolait son pays, en partie pour voir le tombeau du saint. Dans la ville de Pampelune, sa femme mourut, et leur hôte le dépouilla de tout son argent, lui prenant même la jument sur le dos de laquelle il conduisait ses enfants. Alors le pauvre père prit deux de ses enfants sur ses épaules et traîna les autres par la main. Un homme qui passait avec un âne eut pitié de lui et lui donna son âne, afin qu’il pût mettre ses enfants sur le dos de la bête. Arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle, le Français vit le saint qui lui demanda s’il le reconnaissait et qui lui dit : « Je suis l’apôtre Jacques. C’est moi qui t’ai donné un âne pour venir ici et qui te le donnerai de nouveau pour t’en retourner. Mais sache que l’hôte qui t’a dépouillé va mourir et que tout ce qu’il t’a pris te sera rendu ! » Et les choses arrivèrent comme le saint l’avait dit. Dès que le pèlerin rentra en possession de son cheval, l’âne qui avait porté ses enfants disparut aussitôt.

Un miracle est apporté par Hubert de Besançon. Trois soldats du diocèse de Lyon allaient en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’un d’eux, rencontrant une femme qui le priait de la décharger de son sac, prit le sac et le mit sur son cheval. Il rencontra ensuite un malade qui défaillait sur la route. Il le mit sur son cheval, prit en main son bourdon ainsi que le sac de la femme et se mit à marcher derrière le cheval. Mais l’ardeur du soleil et la fatigue l’épuisèrent tant qu’arrivé en Galice, il tomba gravement malade. Ses compagnons lui rappelèrent le salut de son âme. Pendant trois jours, il n’ouvrit point la bouche. Enfin, le quatrième jour, il soupira profondément et dit : « Grâces soient rendues à saint Jacques par les mérites de qui me voici délivré ! Car, pendant ces trois jours, des démons m’avaient assailli et me serraient de partout, me mettant dans l’impossibilité de vous répondre. Mais, tout à l’heure, enfin, j’ai vu entrer ici saint Jacques, portant dans une main, comme une lance, le bourdon du mendiant et dans l’autre main, comme un bouclier, le sac de la femme. Il s’est jeté sur les démons, et les a mis en fuite. Maintenant, appelez vite un prêtre, car je sens que ma vie va bientôt finir ! » Puis se tournant vers l’un d’eux en particulier, il lui dit : « Ami, sache que le maître que tu sers est damné, et qu’il va mourir de malemort ! » L’ami ainsi prévenu avertit son maître quand il revint de son pèlerinage. Celui-ci ne tint nul compte de l’avertissement et refusa de s’amender. Peu de temps après, il fut tué à la guerre d’un coup de lance.

Un miracle est rapporté par le pape Calixte. Un pèlerin de Vézelay, qui se rendait au tombeau de saint Jacques, se trouva, un jour, à court d’argent. Comme il avait honte de mendier, il trouva sous un arbre sous lequel il s’était endormi, un pain cuit dans la cendre. Il avait rêvé dans son sommeil que saint Jacques se chargeait de le nourrir. Il vécut de ce pain pendant quinze jours jusqu’à son retour dans son pays. Il ne se priva pas d’en manger à sa faim deux fois par jour. Le lendemain, il retrouvait le pain tout entier dans son sac.

Un autre miracle est rapporté par le pape Calixte. Un habitant de Barcelone, étant allé en pèlerinage sur le tombeau de saint Jacques, lui demanda l’unique faveur de n’être jamais retenu prisonnier. Comme il s’en retournait par mer, il fut pris par des sarrasins qui le vendirent comme esclave, mais les chaînes dont on voulait le lier se brisaient aussitôt. Il fut ainsi vendu et revendu douze fois. La treizième fois, on lui mit une double chaîne qui ne se brisa plus. Il invoqua saint Jacques, qui apparut et lui dit : « Tous ces maux t’ont été infligés parce que, dans mon église, tu as oublié le salut de ton âme pour ne t’occuper que de la liberté de ton corps. Mais le Seigneur, dans sa miséricorde, m’a envoyé pour te délivrer. » Aussitôt, les chaînes de l’esclave se brisèrent et il revint dans son pays en portant dans ses mains une partie de ces chaînes, comme signe du miracle.

En 238, la veille de la fête de saint Jacques, dans la place forte de Prato, située entre Florence et Pistoie, un jeune paysan d’esprit un peu simple mit le feu à la grange de son tuteur qui voulait le dépouiller de son héritage. Arrêté, il avoua sa faute et fut attaché à la queue d’un cheval. S’étant voué à saint Jacques, il fut traîné sur un sol pierreux sans que son corps et même sa chemise n’aient aucun mal. On l’attacha ensuite à un poteau au pied duquel on alluma un grand feu. Il invoqua de nouveau saint Jacques et la flamme ne lui fit aucun mal. Les juges voulurent recommencer le supplice, mais la foule le délivra. On s’accorda pour louer Dieu et l’apôtre saint Jacques son serviteur.


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